11 octobre 2009
Son propre sauveur
Cette recherche commence parfois par une impression de malaise, comme
si quelqu'un vous observait. On se tourne dans toutes les directions,
mais on ne voit rien. On sent bien cependant que cette angoisse
profonde a une source et que le chemin qui y conduit ne nous entraîne
pas dans l'inconnu mais nous ramène chez nous. («Mais tu es chez toi! s'écrie la Sorcière du Nord, tu n'as qu'à te réveiller!») Le voyage est pénible, car ce lieu secret où nous avons toujours été
est envahi de fourrés épineux qui sont des «idées», des peurs, des
interdits, des préjugés, des complexes. Le Saint-Graal est ce que les
bouddhistes Zen appellent notre «vraie nature»; finalement tout homme
est son propre sauveur.
(P. Matthiessen, Le léopard des neiges)
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