3 novembre 2011
Savoir
Il faut inventer un savoir des choses et des êtres qui ne soit plus celui du spectateur, mais un savoir qui se perde sans cesse en ces choses et ces êtres pour les appréhender de l’intérieur de leur propre mouvement. Un savoir qui soit de l’ordre de la sensibilité ou de la sensorialité, qui vide les explications et les interprétations de la distance qu’elles veulent maintenir, qui reconduise le langage au gouffre fécond du silence, bref, un savoir qui renonce à servir à quelque chose.
(F. Roustang)
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